Présente de la pharmacie à l’agriculture en passant par les produits du quotidien, l’industrie chimique est une pierre angulaire de l’activité économique. Ces usages multiples composent un secteur protéiforme caractérisé par de forts risques environnementaux et sanitaires. Les poursuites judiciaires et les dommages d’image irréparables pèsent sur les profits et la valeur des entreprises chimiques, mais aussi sur leur capacité à attirer les investisseurs…

Panorama des différents secteurs industriels

Selon l’International Council of Chemical Associations (ICCA), 95 % des produits manufacturés font aujourd’hui appel à la chimie dont le secteur représente à l’échelle mondiale 3 400 Mds€ de chiffre d’affaires annuel. Une part importante des produits chimiques sont utilisés durant le processus de fabrication d’autres produits. Cela induit une chaîne de valeur sinueuse complexifiant le traçage des substances à risque. Pour mieux comprendre les enjeux de ce marché, nous vous proposons un panorama des différents secteurs industriels impliqués ainsi que l’ordre réglementaire en vigueur concernant le contrôle des substances toxiques.

Vers la fin d’un secteur protégé ?

L’industrie de la chimie doit s’accommoder d’un déficit d’image né d’importantes catastrophes restées dans les mémoires. La réglementation REACH, entrée en vigueur en 2007 et qui établit une liste de substances susceptibles d’avoir des effets graves sur la santé humaine ou sur l’environnement (les SVHC), est une avancée certaine. Novethic vous propose une explication de sa mise en pratique et une liste des SVHC des principales entreprises chimiques pour voir lesquelles sont les plus exposées. En bout de chaîne de valeur, nous vous présentons aussi l’initiative Chemical Footprint Project qui a vu le jour pour informer les investisseurs et les entreprises clientes de la chimie des risques réglementaires et de réputation présents dans leurs portefeuilles et leurs chaînes d’approvisionnement.

Montée en visibilité des risques : accidents, toxicités et changement climatique

Alors que des coalitions d’investisseurs commencent à demander plus de transparence, les risques liés à l’industrie chimique se dévoilent. En ce sens, vous trouverez dans cette publication une étude de cas sur Bayer suite au rachat de Monsanto qui illustre la matérialité des risques juridiques. Sur le même plan, nous vous proposons un zoom sur le débat autour des perturbateurs endocriniens et le positionnement des entreprises qui essayent de minimiser les risques juridiques et financiers. Etant donné l’accélération des catastrophes climatiques, on observe aussi une accentuation des risques physiques. Hormis l’attention portée à la maîtrise de la toxicité de leurs produits, les entreprises du secteur de la chimie devront aussi s’attacher à développer des modèles économiques durables d’un point de vue plus général, d’où l’émergence de la « chimie vert » évoquée ici.

40 %
chute des actions de Bayer en 2008, alors que 9 300 plaintes visaient la firme dans l’affaire du glyphosate.
157 Mds €
coût sanitaire engendré par les perturbateurs endocriniens en 2015 au sein de l’Union européenne, soit 1 % du PIB.
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